C’est aujourd’hui le jour le plus long aux États-Unis. L’élection présidentielle américaine revêt, en effet, cette année une importance très particulière. Il s’agit de savoir – c’est tout l’enjeu – si l’élection de Donald Trump, en 2016, aura été un accident de l’histoire ou si sa réélection éventuelle marquera l’heure d’un basculement historique pour les États-Unis.
Après une campagne éprouvante sur fond de pandémie, cet immense pays semble être gagné par une certaine fébrilité qui peut faire craindre des risques de violence.
À en croire les sondages, les démocrates devraient l’emporter, avec Joe Biden qui avait placé sa campagne, sur un terrain plutôt inhabituel : « l’âme de l’Amérique ». Même si la formule paraît quelque peu grandiloquente, la situation d’aujourd’hui, avec ce déchaînement de violences verbales et policières, avec cette lutte des classes et raciales, avec l’histoire utilisée comme arme politique, n’est-ce pas de l’ÂME de l’Amérique dont il est question ?
Le 26 octobre, un vote s’est tenu au Sénat américain, pour confirmer une candidature nommée par le Président. La légitimité de la Cour Suprême a été mise à mal par les sénateurs républicains qui représentent une minorité de la population américaine, en y installant la juge ultraconservatrice, Amy Coney Barrett. Nommée à vie, quelques jours avant l’élection présidentielle de ce 3 novembre, cette disposition voulue par D. Trump avait le soutien de la principale organisation de juristes conservateurs du pays, la Federalist Societey.
Aujourd’hui donc, la plus haute juridiction du pays est conservatrice comme elle ne l’a jamais été, depuis les années 1930.
Permettre ainsi à la Cour Suprême d’être désormais aux ordres des Républicains, à la veille de l’élection présidentielle, n’est-ce pas une puissante arme de guerre que n’hésite pas là à utiliser D. Trump, pour gagner la Maison Blanche, dans l’hypothèse d’un autre round répondant à une sorte de théorie complotiste ?
Attendons la suite pour DES ÉTATS-UNIS DÉSUNIS comme jamais.
Louis Caul-Futy
