Conférences-débats du deuxième trimestre 2019

3 avril à 20 h
Auditorium
Collège Geneviève Anthonioz De Gaulle

Vacances pour tous

Conférence animée par Marie Brunet

Née sous X et adoptée, Marie Brunet, a relaté son histoire dans un livre L’amour adopté.

En quête de ses racines, elle a œuvré en tant que membre du Conseil Supérieur de l’Adoption et inspiré le projet de loi présenté à l’Assemblée, prévoyant la création d’un fichier national pour la recherche des origines.

Elle n’en reste pas moins une femme d’écriture ayant à son actif plusieurs romans : Le père empêché, L’aveu du silence, PL0 5(relatant la catastrophe du Tunnel du Mont-Blanc) et dernièrement Solitudes.

Un texte d’Alessandro Baricco, choisi et lu par Didier Vacelet.

C’est l’histoire belle et poétique d’un pianiste virtuose, au destin hors norme, né sur un paquebot lors d’une traversée de l’Atlantique.

A l’âge de trente ans il n’a jamais mis pied à terre, navigant sans répit sur l’océan, passant sa vie les mains posées sur les touches d’un piano à composer une musique étrange et magnifique.

J’ai écrit ce texte pour une comédien, Eugenio Allegri, et un metteur en scène, Gabriele Vacis. Ils en ont fait un spectacle qui a été présenté en juillet de cette année au festival d’Asti.

Je ne sais si cela suffit pour dire que j’ai écrit un texte de théâtre : en réalité, j’en doute.

À le voir maintenant sous forme de livre, j’ai plutôt l’impression d’un texte qui serait à mi-chemin entre une vraie mise en scène et un histoire à lire à voix haute. Je ne crois pas qu’il y ait un nom pour des textes de ce genre.

Peu importe, l’histoire me paraissait belle et valoir la peine d’être racontée. J’aime bien l’idée que quelqu’un la lira.

Alessandro Baricco – 1994

Didier Vacelet, comédien, diplômé du Conservatoire Populaire de Genève, section Théâtre.

Il a débuté le théâtre en 1989 avec la Compagnie de La Bonneville et intègre en 1997 la troupe du Théâtre du Torrent à Annemasse. Également co-fondateur en 2002 du Théâtre de l’Ours à Genève, il se produit régulièrement en France et en Suisse avec ces deux compagnies.

Conférence animée par Marc Gindre

Votre ordinateur met-il trop de temps à s’allumer ? Le temps consacré à attendre à la caisse du supermarché ou dans la salle d’attente du cabinet médical est-il pour vous un temps « perdu » ? Vous arrive t-il de faire plusieurs choses à la fois ? Avez-vous le sentiment de courir sans cesse après l’aiguille d’une montre qui avance toujours trop vite ? Rêvez-vous parfois d’échouer sur une île déserte ou bien d’une retraite loin du bruit du monde ?

Oui ? Rassurez-vous ! Vous n’êtes pas seul ! Personne n’échappe à « l’accélération »  du rythme de vie, à l’immixtion de l’urgence dans tous les domaines de nos vies.

Cette « dictature de l’urgence » produit des souffrances individuelles et collectives que personne ne conteste. Il faudrait donc « ralentir »…

Mais pouvons-nous échapper à cet esclavage moderne, à ces formes d’aliénation qui conduisent à de multiples impasses, contradictions et à des souffrances souvent cachées ? Si oui, comment ? A quel prix ? Qu’attendons-nous pour le faire ? Pourquoi beaucoup n’éprouvent-ils pas ce besoin de « ralentir » ? Et si pour être davantage heureux, il ne fallait pas forcément « ralentir » ?

Conférence animée par Gilles Carrier-Dalbion

Le long règne d’Amédée VIII (1391-1439) permit à la Maison de Savoie de connaître un premier apogée, grâce à l’expansion territoriale et à l’accroissement de l’influence de la dynastie en Europe, et grâce à l’élévation du comté de Savoie en duché ; grâce également à une rigoureuse organisation de l’État doté d’une législationassurément l’une des plus cohérentes et abouties du Moyen Âgehéritée d’une longue tradition administrative et judiciaire, grâce aussi à des fondations telle celle de l’Université de Turin ; grâce encore au prestige d’une cour s’appuyant sur un mécénat prestigieux, ou enfin grâce à la fondation d’un ordre de chevalerie.

Le règne d’Amédée VIII est l’un des plus longs de la période médiévale. Comte puis duc, grand diplomate préférant la négociation aux armes (tandis que ses voisins occidentaux étaient en pleine guerre de Cent Ans), excellent administrateur, ermite puis antipape et enfin haut dignitaire de l’Église, Amédée VIII fait partie intégrante de ces suzerains féodaux et administratifs qui apparaissent au début du XVe siècle comme des protagonistes actifs sur l’échiquier européen. Avec lui, l’État savoyard médiéval connut son premier apogée.

A l’issue de cette communication, des extraits d’œuvres musicales de compositeurs prestigieux ayant travaillé pour la Cour de Savoie seront diffusés : Guillaume Dufay, Gilles Binchois, Antoine Brumel, Guillaume de Machaut ou encore John Dunstable.